Faire reproduire son pomsky, une bonne idée ?
Le pomsky arrive en France. Et même si c’est avec beaucoup de retard par rapport à d’autres pays comme les Etats-Unis ou la Russie, on peut même dire qu’il arrive en force. A tel point que ces derniers mois, les élevages poussent comme des champignons. Et les particuliers voulant faire reproduire leur chien de compagnie aussi.
Est-ce une bonne chose ? Concernant les élevages, oui et non.
Oui si l’éleveur qui débute est animé par la véritable passion de la race, veut proposer du très beau pomsky en se donnant le temps, l’énergie et l’argent pour le faire. Nous vivons Dieu merci, dans un pays libre dans lequel la liberté d’entreprendre existe. La concurrence entre élevages me semble donc normale et saine. Bon courage et bonne chance à ceux qui débutent.
Non parce que si c’est faire de l’élevage uniquement en espérant se remplir les poches, cela nuit complètement à l’avancée de la race d’une part, et cela discrédite les quelques éleveurs sérieux d’autre part. Tous les élevages de pomsky sont-ils sérieux et de qualité en France ? Evidemment, non. Entre le pomsky à l’apparence incertaine, l’absence de marquage husky, les gabarits hors norme et les expériences exotiques voire farfelues, chacun sera libre de comparer, ce qui est comparable bien entendu, et de se faire son opinion. Mais ce fut déjà l’objet d’un précédent article “Notre éthique” dans lequel je décrivais déjà ce qu’était un bon élevage à mes yeux.
Qu’en est-il des particuliers qui veulent faire reproduire leur pomsky ?
On entend souvent “Tiens je vais faire avoir une portée à ma chienne[…] votre chien est joli, le mien aussi, et si on les mariait ? […]” ou encore “j’ai un beau mâle, je vais le proposer en saillie…” Il suffit de lire les discussions sur les pages consacrées au pomsky, de regarder les petites annonces dans le bon coin ou encore de constater le racolage que font certains sur internet pour vite se convaincre que de nos jours, beaucoup souhaitent jouer les apprentis éleveurs, pour ne pas dire les apprentis sorciers. Est-ce une bonne chose ? Non, clairement non. Pourquoi ? Parce que je pense qu’il faut laisser l’agriculture aux paysans, la boulangerie aux boulangers, la coiffure aux coiffeurs et donc l’élevage aux éleveurs. C’est un métier, un vrai. Le particulier veut en général, et on peut le comprendre, faire reproduire son chien pour amortir le prix d’achat de celui-ci. Son objectif est avant tout financier. Il faut rappeler aussi qu’une fois payés les frais de saillie, les frais vétérinaires, les tests de progestérone, les échographies, une éventuelle césarienne, les frais de matériel de mise bas et les impôts…la portée ne rapporte pas tant que ça. Elle ne permet en tout cas pas de faire fortune. Est éleveur toute personne qui possède un SIRET et est déclaré à la chambre de l’agriculture comme vendeur de chiots issus de ses reproducteurs. A ce titre, il paie des impôts, est soumis à une série de règles sanitaires strictes, etc.
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1. L’éleveur sélectionne.
Le particulier fait avec ce qu’il a. Entre les chiens de particuliers peu scrupuleux et des chiens provenant d’élevages de qualité, la différence est indéniable. Avant même la naissance du chiot, le travail de l’éleveur est de sélectionner les parents : morphologie, caractère, santé, aptitudes au
travail, relation avec l’humain, et beaucoup d’autres critères entrent en compte. Deux élevages de bergers australien peuvent avoir des buts diamétralement opposés, tout en restant égaux en qualité. L’un voudra des chiens de travail, et sélectionnera des parents plus légers, vifs, au caractère prononcé et à l’envie de bien faire. L’autre cherchera des chiens de famille polyvalents et pourra faire plus attention aux couleurs des robes, au caractère tranquille mais aventureux, et au
niveau d’énergie bas. Aucun de ces élevages n’est mieux que l’autre : ils correspondent juste à des besoins différents. Mais le point principal est là : ils sélectionnent pour avoir des sujets adaptés à un mode de vie spécifique. Un travail bien plus complexe que juste marier deux chiens parce qu’ils sont beaux.
Dans le pomsky, l’éleveur professionnel va choisir et sélectionner minutieusement ses reproducteurs pour obtenir un physique de husky en modèle réduit avec un tempérament de chien de compagnie. S’il est sérieux, il consacre un temps, une énergie et des sommes d’argent importantes pour importer les plus belles lignées de l’étranger et créer ses lignées à lui. Le particulier n’a pas ce
choix ni cette possibilité de sélectionner. Il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a : son unique chien de compagnie. -
2. L’éleveur vérifie la bonne santé et la génétique de ses reproducteurs.
Les tests de santé sont des prestations médicales (test ADN, radiographie, dosage biochimique…) qui servent dans le diagnostic des maladies héréditaires. Ces dépistages permettent un meilleur suivi vétérinaire du chien et, si nécessaire et disponible, la mise en place d’un traitement précoce. On permet donc d’éviter les accouplements à risque et la naissance de chiots atteints ou prédisposés. Les tests varient grandement de race en race : pour les petits chiens, on cite
majoritairement la luxation de la rotule et les tares oculaires. Pour les grands chiens, c’est surtout la dysplasie des hanches. Chaque race possède des tests obligatoires et facultatifs variant en coût (entre 50 et 250€). Bien entendu, il est toujours possible que deux individus testés sains puissent donner naissance à un individu atteint (la joie des gènes récessifs) mais il est tout de même plus
rassurant d’adopter un grand pomsky F3 en sachant qu’aucune dysplasie n’a été enregistrée depuis trois générations. Bien entendu, pour qu’une telle affirmation fasse foi… Il faut avoir les résultats des tests entre les mains. L’éleveur vend ses chiots avec une attestation du vétérinaire qui déclare la bonne santé de chaque sujet après examen clinique. -
3. L’éleveur socialise.
À part bien entendu les très gros élevages “usines à chiots” qui sont à fuir, le particulier ne prend pas toujours le temps. L’importance capitale, monumentale de la socialisation n’est plus à démontrer. Un chiot qui aura passé ses premières semaines dans une grange ou au fond d’un jardin
s’adaptera bien moins qu’un chiot grandissant dans un environnement riche. Les sons, les textures, les manipulations, les odeurs, tout ce qu’un jeune chiot expérimentera pendant son premier mois lui permettra de s’adapter plus vite, d’être moins réservé et plus polyvalent. On ne cite plus les avantages des terrains de jeux pour chiots, qui leur permettent d’améliorer leur coordination et leur
mobilité. Pousser des jouets, les tirer, les mordre, pouvoir courir, ramper, escalader, enjamber sont des actes que chaque chiot devrait vivre avant ses huit semaines car ils participent à sa construction motrice. De même, être brossé, câliné, apprendre à jouer, à être récompensé, à interagir avec les chiens, les chats et les humains sont autant de compétences qu’il est important de développer
précocement. Un chiot non socialisé risque de devenir un adulte craintif, agressif et déséquilibré. -
4. L’éleveur conseille.
À part bien entendu les très gros élevages “usines à chiots” qui sont à fuir, le particulier ne prend pas toujours le temps. L’importance capitale, monumentale de la socialisation n’est plus à démontrer. Un chiot qui aura passé ses premières semaines dans une grange ou au fond d’un jardin
s’adaptera bien moins qu’un chiot grandissant dans un environnement riche. Les sons, les textures, les manipulations, les odeurs, tout ce qu’un jeune chiot expérimentera pendant son premier mois lui permettra de s’adapter plus vite, d’être moins réservé et plus polyvalent. On ne cite plus les avantages des terrains de jeux pour chiots, qui leur permettent d’améliorer leur coordination et leur
mobilité. Pousser des jouets, les tirer, les mordre, pouvoir courir, ramper, escalader, enjamber sont des actes que chaque chiot devrait vivre avant ses huit semaines car ils participent à sa construction motrice. De même, être brossé, câliné, apprendre à jouer, à être récompensé, à interagir avec les chiens, les chats et les humains sont autant de compétences qu’il est important de développer
précocement. Un chiot non socialisé risque de devenir un adulte craintif, agressif et déséquilibré. -
5. L’éleveur connaît le pomsky.
À part bien entendu les très gros élevages “usines à chiots” qui sont à fuir, le particulier ne prend pas toujours le temps. L’importance capitale, monumentale de la socialisation n’est plus à démontrer. Un chiot qui aura passé ses premières semaines dans une grange ou au fond d’un jardin
s’adaptera bien moins qu’un chiot grandissant dans un environnement riche. Les sons, les textures, les manipulations, les odeurs, tout ce qu’un jeune chiot expérimentera pendant son premier mois lui permettra de s’adapter plus vite, d’être moins réservé et plus polyvalent. On ne cite plus les avantages des terrains de jeux pour chiots, qui leur permettent d’améliorer leur coordination et leur
mobilité. Pousser des jouets, les tirer, les mordre, pouvoir courir, ramper, escalader, enjamber sont des actes que chaque chiot devrait vivre avant ses huit semaines car ils participent à sa construction motrice. De même, être brossé, câliné, apprendre à jouer, à être récompensé, à interagir avec les chiens, les chats et les humains sont autant de compétences qu’il est important de développer
précocement. Un chiot non socialisé risque de devenir un adulte craintif, agressif et déséquilibré. -
6. L’éleveur sérieux sélectionne ses familles pour le bonheur des chiots.
Le particulier a avant tout un souci financier. Il veut vendre vite quitte à casser un peu les prix, sans se préoccuper forcément de la qualité de vie future des chiots. C’est malheureusement ce genre de pratique qui favorise les futurs abandons et remplit les refuges.
Conclusion
Convaincus ? Voilà 6 bonnes raisons de ne pas jouer les apprentis sorciers et de laisser la reproduction aux éleveurs. Par contre si vous souhaitez devenir éleveur, que le pomsky est une authentique passion… Alors faîtes-le, et faîtes-le bien surtout. Le chemin est long et difficile.
Pour éviter les dérives des particuliers mariant tout et n’importe quoi pour faire du pomsky laid et bas de gamme, pour protéger leurs lignées issues de longues années de travail et d’efforts, et pour permettre le respect du standard visé dans l’espoir d’une reconnaissance future de la race, les éleveurs sérieux vendent désormais souvent uniquement pour compagnie. En général, ils cherchent des solutions pour éviter la reproduction clandestine et l’abandon éventuel de chiens à l’avenir : ils demandent une caution non encaissée et qui sera détruite ou restituée lorsque la preuve sera faite de la stérilisation du chiot acheté, d’autres pratiquent le droit à l’élevage comme aux USA, d’autres enfin optent pour la stérilisation précoce, etc. Quand on aime le pomsky et qu’on veut protéger sa qualité dans l’espoir d’une reconnaissance future, il faut s’en donner les moyens.
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